Rédiger une prescription de kinésithérapie peut sembler simple, mais une ordonnance mal formulée risque d’être refusée par l’Assurance Maladie ou de compromettre la qualité des soins. Entre les mentions obligatoires et les spécificités selon chaque pathologie, il est essentiel de maîtriser les bonnes pratiques. Ce guide vous présente des exemples concrets de prescriptions kiné et les éléments indispensables pour une prise en charge optimale de vos patients.
Les bases indispensables pour une prescription kiné efficace

Une prescription de kinésithérapie bien rédigée constitue le socle d’une prise en charge réussie. Elle garantit non seulement le remboursement par la Sécurité sociale, mais aussi une compréhension claire des objectifs thérapeutiques par le praticien.
Comment une prescription kiné doit-elle être structurée pour être conforme ?
La structure d’une prescription kiné respecte un ordre logique précis. Elle débute par les informations administratives du patient (nom, prénom, date de naissance), suivies du diagnostic médical justifiant la prescription. Viennent ensuite la description de l’acte prescrit et le nombre de séances autorisées.
Cette organisation permet au kinésithérapeute de comprendre immédiatement le contexte médical et les objectifs à atteindre. Une structure désordonnée peut entraîner des retards dans la prise en charge ou des incompréhensions préjudiciables au patient.
Quels sont les éléments obligatoires à inclure sur une ordonnance de kinésithérapie ?
Plusieurs mentions sont obligatoires pour valider une prescription kiné :
| Élément obligatoire | Détail requis |
|---|---|
| Identification du patient | Nom, prénom, date de naissance |
| Date de prescription | Date de rédaction de l’ordonnance |
| Acte prescrit | Type de rééducation ou de soin |
| Nombre de séances | Quantité précise autorisée |
| Signature du prescripteur | Signature manuscrite obligatoire |
Les précisions cliniques comme la localisation anatomique, l’indication d’un bilan initial ou les contre-indications éventuelles enrichissent utilement la prescription. Ces informations complémentaires sécurisent la prise en charge et évitent les malentendus.
Prescription kiné exemple : illustration pratique et erreurs fréquentes
Voici un exemple d’ordonnance conforme :
« Mme Dupont Marie, née le 15/03/1978. Rééducation du rachis lombaire pour lombalgie chronique, 15 séances, bilan kinésithérapique initial. Dr Martin – 12/01/2025 »
Cette prescription contient tous les éléments requis et oriente clairement le kinésithérapeute. À l’inverse, une mention trop vague comme « kinésithérapie générale » sans précision anatomique ou pathologique expose au refus de remboursement.
Les erreurs les plus courantes incluent l’absence de localisation anatomique, l’oubli du nombre de séances ou une formulation trop imprécise qui laisse place à l’interprétation.
Accompagner le patient et le professionnel avec une prescription précise

La précision de votre prescription influence directement la qualité de la prise en charge kinésithérapique. Elle facilite le travail du praticien et rassure le patient sur son parcours de soins.
Pourquoi la formulation de l’ordonnance kiné impacte-t-elle la prise en charge ?
Une formulation claire guide le kinésithérapeute dans le choix des techniques thérapeutiques les plus adaptées. Par exemple, mentionner « drainage lymphatique post-mastectomie » oriente immédiatement vers des techniques spécialisées, contrairement à une prescription généraliste.
La précision évite également les aller-retours administratifs entre le cabinet médical et le praticien, optimisant ainsi les délais de prise en charge. Elle permet enfin une meilleure traçabilité du suivi thérapeutique dans le dossier médical.
Astuces pour formuler un objectif thérapeutique pertinent et compréhensible
Privilégiez des objectifs concrets et mesurables :
- « Récupération des amplitudes articulaires du poignet » plutôt que « rééducation du poignet »
- « Renforcement musculaire post-immobilisation » avec indication de la zone concernée
- « Amélioration de l’équilibre et prévention des chutes » pour les patients âgés
Cette approche facilite l’évaluation des progrès et la communication entre professionnels. Elle contribue aussi à motiver le patient en lui donnant des repères clairs sur l’évolution attendue.
Peut-on adapter la prescription kiné en fonction de la pathologie traitée ?
Absolument. Chaque pathologie nécessite une approche spécifique dans la formulation. Pour une pathologie orthopédique, précisez l’articulation et le contexte (post-opératoire, traumatique). En neurologie, mentionnez les troubles fonctionnels ciblés. En pneumologie, spécifiez le type de drainage ou de rééducation respiratoire.
Cette adaptation permet au kinésithérapeute d’anticiper le matériel nécessaire et de planifier efficacement les séances. Elle garantit également une meilleure coordination entre les différents intervenants du parcours de soins.
Récapitulatif : modèles types et conseils pour bien rédiger
Maîtriser quelques modèles de référence vous fait gagner du temps tout en sécurisant vos prescriptions. Ces exemples s’adaptent facilement selon les besoins spécifiques de chaque patient.
Modèle de prescription kiné : exemple rédigé pour une pathologie courante
Voici un modèle type pour une pathologie post-chirurgicale :
« M. Durand Pierre, né le 22/08/1965. Rééducation de l’épaule droite après réparation de la coiffe des rotateurs, 25 séances, bilan kinésithérapique initial et de fin de traitement, surveillance amplitude articulaire. Dr Leblanc – 15/01/2025 »
Ce modèle se décline facilement : remplacez « épaule droite » par « genou gauche », « coiffe des rotateurs » par « ligamentoplastie », et adaptez le nombre de séances selon la complexité de l’intervention.
Bonnes pratiques et erreurs souvent rencontrées lors de la rédaction
Les bonnes pratiques incluent la vérification systématique des mentions obligatoires, l’usage de termes anatomiques précis et l’indication du contexte médical. Pensez à dater et signer lisiblement votre ordonnance.
Les erreurs courantes à éviter :
- Prescription trop généraliste sans localisation anatomique
- Oubli du nombre de séances ou mention « selon évolution »
- Absence de contexte pathologique ou chirurgical
- Écriture illisible compromettant la compréhension
Y a-t-il des spécificités de prescription kiné chez les enfants ou les personnes âgées ?
Chez l’enfant, mentionnez l’âge précis et le contexte si nécessaire (scolaire, sportif). Par exemple : « Rééducation posturale chez l’enfant de 8 ans, scoliose idiopathique, 20 séances ».
Pour les personnes âgées, intégrez les notions de prévention et d’autonomie : « Rééducation de l’équilibre et renforcement musculaire, prévention des chutes, 15 séances ». Ces précisions orientent le kinésithérapeute vers des approches adaptées à l’âge et aux capacités du patient.
Une prescription kiné bien rédigée constitue un véritable outil de communication entre professionnels de santé. En maîtrisant ces bonnes pratiques et en utilisant des formulations précises, vous optimisez la prise en charge de vos patients tout en sécurisant le processus administratif. N’hésitez pas à adapter ces modèles selon les spécificités de chaque situation clinique pour garantir des soins personnalisés et efficaces.
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